Coordinateur : Augustin Colette - INERIS

Partenaires : INERIS, CITEPA, GAEL (UMR5313), LEMNA (UN)

L’objectif du projet ACRA sera, par des approches de modélisation et d’économétrie appliquées aux risques, d’objectiver les risques et cobénéfices des politiques climatiques d’attenuation, qui impliquent des mesures d’efficacité énergétique, des changements structurels, et d’autres mesures technologiques qui influent en retour sur les émissions de polluants,.

Le point de départ est le constat que les cobénéfices indirects des politiques climatiques en termes de qualité de l’air (et donc de santé humaine et des écosystèmes) ne sont pas suffisamment pris en compte pour élaborer et évaluer ces politiques. A l’inverse, certaines stratégies de décarbonation du mix énergétique ne sont pas sans risques pour la qualité de l’air (le diesel et le chauffage au bois constituant les exemples les plus proéminents).

Il s’agira dans ACRA de mieux connecter les modèles de prospective énergétique (POLES développé au GAEL), d’inventaire d’émission de polluants (CITEPA), d’impact sur la qualité de l’air (CHIMERE et Alpha Risk Poll, INERIS) et de représentation des préférences des citoyens (Choice Experiment, LEMNA).

Ces développements se situent dans le contexte de la recherche-action, en ce sens qu’ils permettront d’éclairer les scénarios existants (notamment la Stratégie Nationale Bas Carbone française correspondant aux engagements de l’Accord de Paris) mais aussi de mieux intégrer les modèles à l’avenir, afin de prendre en compte ces risques et cobénéfices en amont dans la prospective. Cette approche pourra permettre de mieux convaincre les décideurs à passer à l’action en démontrant que les stratégies sont gagnantes sur plusieurs enjeux simultanément.

Le consortium est composé de l’INERIS, du CITEPA, du laboratoire d’Économie Appliquée de Grenoble (GAEL) et du laboratoire d’Économie et de Management Nantes-Atlantique (LEMNA). Il rassemble une expertise méthodologique reconnue dans la modélisation prospective énergétique, le développement d’inventaires, la modélisation de la qualité de l’air et ses impacts, et la mesure économétrique du consentement à payer.