Coordinateur: Basile Chaix - Inserm

L’objectif du projet CEPEM, vise dans un premier temps à étudier l’impact spécifique que peuvent avoir les actions des pouvoirs publics pour lutter contre les épisodes de pollution pour répondre à la sensibilité de l’opinion publique à cette problématique, exacerbée lors de ces épisodes bien les expositions à long terme qui sont responsables de la plupart des effets sanitaires.

Ce projet vise également à évaluer si les mesures de lutte contre les pics de pollution en région parisienne, qui bénéficient d’une mobilisation politique, économique et citoyenne très importante, sont efficaces en matière d’effets sur la santé. Pour cela, une approche méthodologique innovante est propposée, fondée sur des expérimentations naturelles, qui permettent de reproduire les conditions d’un essai contrôlé randomisé afin d’évaluer les effets associés à la mise en place de ces interventions. De plus, une évaluation économique des bénéfices potentiels associés sera menée.

Ce projet vise par ailleurs à combler l’abscence de recensement systématique des interventions durables menées par les communes, en menant un recensement de ces mesures visant à réduire la pollution de l’air liée au trafic dans la durée, en partant des travaux existants, et de mettre cette base de données à disposition de tous les acteurs locaux. De plus, en prenant comme exemple l’implantation de la Zone de Circulation Restreinte (ZCR) à Paris, il est proposé de quantifier par simulation les bénéfices sanitaires et économiques potentiels de cette intervention, en comparaison aux interventions focalisées sur des épisodes de pollution.

En somme, ce projet permettra de mener pour la première fois en France une évaluation des interventions visant à réduire les niveaux de pollution, apportant des éléments de preuve sur la répartition des impacts potentiels pour la population en termes de pollution, sanitaire et économique. Ainsi, il contribuera à évaluer la pertinence, que ce soit d’un point de vue épidémiologique ou des politiques publiques, de concentrer les efforts de l’action publique sur les épisodes de pollution plutôt que sur des interventions plus durables. Dans cette perspective, l’hypothèse que les effets de ces dernières sont substantiellement plus importants pour la santé publique sera testée.